Festival Flamenco de Cortometrajes 2010



Festival Internacional Flamenco de Cortometrajes


« Desde dentro » : Inès Hernandez


Le lundi 17 janvier 2011, dans le cadre du Festival de Flamenco de Nîmes 2011, France 3 Languedoc Roussillon, et le Théâtre de Nîmes recevaient le 1er Festival International Flamenco de courts métrages de Madrid au Novotel Atria de Nîmes.

La première édition du Festival International Flamenco du court - métrage de Madrid, organisé par Luciane Franco etRafael Manjavacas, avait eu lieu en septembre 2010, et avait réuni un jury présidé par Cristina Hoyos et composé deDominique Abel, réalisatrice de cinéma, Paco Milán, cinéaste, Eduardo Pérez Orozco, journaliste de cinéma. Vingt six courts - métrages avaient été sélectionnés, issus de dix pays différents. Sur ces vingt six courts - métrages, neuf ont été projetés à Nîmes. Les réalisateurs des trois films primés étaient présents et ils furent invités par Jean Michel Mariou, délégué régional de France Télévisions en Languedoc Roussillon, à monter sur scène pour répondre à quelques questions.

Si certains courts - métrages nous ont paru tenir davantage du clip vidéo ou du film publicitaire commandité par les offices du tourisme, d’autres, en revanche, ont témoigné d’ une véritable originalité ou tout du moins d’ une certaine recherche. Notre jugement ne coïncidant pas avec celui du jury, nous nous attacherons aux quatre film qui nous ont particulièrement intéressés.





Nous avons beaucoup apprécié « Desde dentro » (De l’intérieur) de Inés Hernández (France - Paris), pour le travail réalisé à partir d’ une bande son volontairement déroutante (grincements métalliques d’ un ascenseur, bruits de câbles, mains de la danseuse qui, enfermées dans cet espace angoissant, grattent sa porte de fer, la frappent à grands coups de « palmas » et de « nudillos »…), et d’ un cadre visuel vertical particulièrement restreint, qui permet à la réalisatrice d’ exprimer toutes les angoisses de la création chorégraphique. Cette danseuse (l’actrice Diana Regaño, danseuse de formation classique), tâche rouge et blanche à la chevelure noire, sur fond métallique rouge, se bat avec les parois verticales, s’ effondre accroupie dans un coin… Son « taconeo » résonne, au milieu d’ un bruit de ferraille. Tout est distorsion, angoisse… C’ est une chorégraphie qui tourne en rond dans un ascenseur qui se renverse. Ce sont une série de flashs, de plans fixes, tandis que les bruitages répondent au « taconeo » et aux « palmas ».Les gros plans sur l’ œil de Diana rappellent les films de Buñuel / Dalí, et à la fin, les images se superposent comme dans un mauvais rêve. La musique, mélange de « Ayes » gitans , de « Ayes » indiens, et de guitares électriques saturées, accompagnent la dernière image particulièrement prenante, celle d’ un visage entrevu comme derrière une vitre teintée, entre deux bandeaux rouges - les portes de l’ ascenseur qui s’ouvrent enfin !

Maguy Naïm










Premios Festival Flamenco de Cortometrajes FFLAC 2011

22.12.11